Communiqué de Cap à Gauche

Publié le par Chambéry CAP A GAUCHE

Service public de transports de l'agglomération chambérienne (STAC), encore une occasion manquée !

Lors du dernier renouvellement en 2012, un débat fort avait porté sur le mode de gestion, le choix de ce dernier étant loin d'être neutre dans l'efficacité d'un réseau de transports publics.

Nous étions alors quelques élus à avoir argumenté en faveur d'une gestion directe par la collectivité dans le cadre d'une régie directe de transports.

N'ayant pas été suivis, ce fut la régie intéressée (qui est une forme minimale de Délégation de Service Public "DSP") qui avait été retenue, solution de compromis dans la mesure où la collectivité y a un droit de regard et d'intervention important.

Aujourd'hui, la droite très majoritaire au conseil communautaire fait le choix, sans surprise, d'une DSP "classique", laissant entendre qu'elle veillera aux intérêts de l'agglomération.

Si cette veille est analogue à celle de la DSP parkings à Chambéry, le futur délégataire peut se frotter les mains, les usagers, pas du tout, sans parler des salariés du STAC !

Au moment de la relance de cette consultation sur le mode de gestion (avec un effet pour le 1er janvier 2019), il convient de tirer un bilan de la politique de déplacements en bus menée depuis 2014.

Aucun rapprochement, ni même tentative avec l'agglomération voisine d'Aix les Bains (CALB) ou Métropole Savoie alors qu'avait été promise la mise en place d'une Autorité Organisatrice de Transport unique sur ce territoire ; l'obstacle avancé auparavant était la différence des sensibilités politiques des 2 agglomérations ou à Métropole Savoie. ; trois ans après et alors que la droite détient tous les pouvoirs, rien n'est engagé.

Le nouveau de réseau de bus de l'agglomération est tout... sauf une réussite :

  • des abattages brutaux d'arbres pour réaliser des voies de bus sans aucune concertation et au mépris des réglementations en vigueur,
  • des quartiers ou secteurs urbains entiers laissés sans dessertes tout comme un grand nombre d'établissements scolaires ou universitaires,
  • une augmentation sans précédent des tarifs, particulièrement pour les personnes les plus âgées,
  • une fréquentation moindre malgré les grandes déclarations de satisfaction ; preuve en est la baisse des recettes malgré la hausse des tarifs.

Un seul mot : calamiteux !

Une chose est sûre : en 2020, si les citoyens choisissent une alternative à cette mauvaise politique, il faudra tout remettre à plat et engager une concertation avec l'ensemble des habitants et des usagers de toutes catégories.

Alors que des agglomérations s'engagent dans la gratuité des bus (dernièrement Niort), Chambéry Métropole-Coeur des Bauges préfère confier son réseau à un des quelques grands opérateurs, souvent filiales d'un grand groupe.

Cela signifie la perte de la maîtrise publique de notre réseau de transports, le but premier du délégataire étant d'engranger des bénéfices pour assurer une rentabilité maximale à ses actionnaires.

Il est dommage que 3 ans après son installation, la droite de l'agglomération ne se soit pas saisie de ce renouvellement de mode de gestion pour améliorer l'efficacité du réseau et la qualité du service tout en ayant le souci des conditions de travail des salariés. Mais est-ce vraiment une surprise ?

Il est encore temps d'intervenir pour qu'au moins le cahier des charges en cours de définition réponde aux besoins de la population.

Tout dépend de notre capacité à intervenir avec les usagers-habitants. Cap à Gauche va s'y employer.

 

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